Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/142

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Qu’est-ce que je suis ? Où vais-je ? Mes doigts sont mes yeux à présent, mais mes doigts ne savent que ma maison : l’alignement des portes, le poids des tentures, la forme des meubles. Où vais-je ! là il y a un peu de clarté qui submerge. Les fenêtres ! Oui, les fenêtres sans soleil, les trous blancs !

Je suis un papillon à la nuit, je cherche la lumière et j’ai des ailes, des ailes formidables qui buttent contre tout.

… J’ai fait tomber quelque chose ; j’ai heurté des débris de verre et je me suis coupé en les ramassant à tâtons pour connaître le vase que j’avais brisé.

Ma main est mouillée… c’est du