Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/154

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ce même parcours ainsi que des chevaux de cérémonial.

Maintenant que j’ai fait le tour de moi-même, comme un gardien qui ne peut se délivrer, je regarde à travers les barreaux de la nuit l’espace que j’ai possédé et que je n’atteindrai plus.

Aix ! Aix !

Je suis en toi profondément, mais profondément comme sous la terre !

Tu es à présent la morte sans visage, que j’ai beaucoup aimée et dont je passe le souvenir au cou de ma pensée, ainsi qu’on passe un scapulaire.

Tes yeux, tes cheveux et tes rides ont fui dans l’au-delà de mon regard !

Je t’étreins dans ce vide solennel,