Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/17

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revient le trouble qui me chavire, qui m’abat, qui me tue et me donne à pleurer…

Le docteur Bornant a essayé de tout, mais ma chair n’a pas travaillé… Il est venu, ce soir, de son même pas lourd et méthodique, avec sa tête de lion, son air de bonté, frapper à ma porte et j’ai compris que sa visite m’apporterait plus de consolation que de vie.

Il s’est assis au bord de mon lit, m’a parlé doucement, doucement, comme on le ferait pour un enfant ou une femme ; sa main s’est appuyée légère sur ma tempe et je n’ai même pas senti la piqûre de strychnine qu’il m’a faite et qui a donné une goutte de sang !

Oh ! lorsqu’il est sorti, suivi de l’in-