Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/183

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douce comme tout, comme de la soie. Je sens qu’elle est un peu fanée, à sa chair moins ferme. Est-ce que tes mains ont des cheveux blancs ?

Maman, je te croirai toujours jeune maintenant que mes yeux ne te verront plus vieillir !

Ne pleure pas…

Je n’ai plus que ton amour, plus que le tien, celui des autres est parti.

Comme tu me tiédis dans l’hiver de mon âme ; tu es l’oreiller de ma nuit et je dors sur toi, paisible de toute ma confiance. Je couche mon cœur dans ton lit, contre ton cœur et je suis ton enfant. Mère, mon cœur est froid ! Mets-toi plus près, encore plus près, jusqu’à ce qu’il fasse chaud sur toute ma vie.

Ne me quitte pas, ne me quitte pas,