Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/46

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me guide de son souffle, de son frôlement, de la pensée de sa pensée, de son désir que j’imagine.

Peut-être que je torture à tort ma délicatesse, que je mets trop de forme dans l’accomplissement de mon dessein et que Louisa est une femme de chambre à toute mission, à toute épreuve, jetée ici en pâture à la passion des énervés du lit tout seul.

Oui, mais si elle n’était pas cela ?

Et ma raison s’égare, se perd… Alors j’ai une minute forte et folle et je saisis la fille. Comme cela, je saurai bien…

À présent, elle se débat inquiète dans mes bras qui la meurtrissent, sous mes doigts qui vont, instinctifs, vers les pans de jupes, lacérant les boutonnières.