Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/80

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On se salue et on serre des mains avant de prendre la place coutumière. Louisa baisse les stores des fenêtres, passe les plats et l’infirmière préside la table.

Je suis à côté de la jeune fille qui faisait l’autre jour, dans le hall, la lecture à sa mère. Elle s’appelle Paula Weigt ; elle mêle à la conversation banale des commencements de repas la note légère et fraîche de sa voix jeune que l’on s’étonne d’entendre ici.

Elle a fait une belle course matinale alors que sa mère dormait encore. Elle dit sa course. Elle a acheté des fleurs et des journaux sur la place Saint François, au bout du grand pont qui domine une partie de la ville. Elle a vu des étudiants en cas-