Page:Sicard - La Mort des Yeux, 1907.djvu/97

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Des feuilles tombent, sur nous, la musique délicate de leur vie morte et il en est deux qui tourbillonnent, longuement curieuses, devant notre amour.

— Marchons… nous ne sommes pas sages…

Le bois est sillonné d’étroits chemins comme vers une crèche. Il y a des voix qui s’approchent et trois par trois, se donnant la main, nous voyons s’avancer de petits aveugles.

Je reconnais sœur Madeline.

Paula murmure :

— Les pauvres petits !

Et j’ai de la peine en pensant que cette charité pourrait être un peu pour moi.

— Regardez-les !

— Je les ai vus souvent déjà ! Leurs