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Page:Sicard - Le Jardin du Silence et la Ville du Roy, 1913.djvu/113

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Le vent glisse sur la croisée.
J’entends l’hiver dans les allées.
On a brûlé les feuilles mortes.
J’entends l’hiver contre ma porte.
Le vent glisse sur la croisée.

Ce soir, qu’importe le jardin !
Je suis près de la cheminée ;
Mireille me donne la main.
Je cueille le bon grain de mes jeunes années.

La ville des fontaines
Et du roi René
Est, là-bas, endormie…

Du livre s’envole ma pensée ;
Pourtant Mireille l’a suivie.

Mistral en écolier,
Mistral pas encor roi,
Mistral venant à Aix pour y étudier !
C’est à celui-là que je tends la rose,
La rose qui vit douze mois.