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Page:Sicard - Le Jardin du Silence et la Ville du Roy, 1913.djvu/135

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V


Pour que mon souvenir passe la porte sombre
Que fermera sur lui la lourde éternité,
Pour que mon nom demeure et que vive mon ombre,
Je veux dans cette plaine, où l’amour m’a porté,

Planter un jeune pin qui croîtra chaque année.
Ainsi le laboureur au retour des travaux
Sous ses aiguilles d’or reposant sa journée,
Ainsi le berger Pan qui taille son roseau,