Aller au contenu

Page:Sicard - Le Jardin du Silence et la Ville du Roy, 1913.djvu/23

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



VI


Mon Dieu, pour que l’été qui vient me soit encore
Parfumé de tendresse et chaud de liberté,
Rendez-moi pur comme vos mains qui m’ont porté
Du silence, un jardin et ce qui le décore.

Si mes désirs ont dépassé votre moisson,
Si j’ai cueilli trop tôt les saisons de ma vie,
Si j’ai livré mon cœur pour qu’il se sacrifie
Pardonnez-moi. Je suis un enfant sans raison.