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Page:Sicard - Le Jardin du Silence et la Ville du Roy, 1913.djvu/66

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Une femme en cheveux ressemble à la campagne.
            J’écoute, sur le siège,
Chanter la plaine, l’eau, le vent et la montagne.
            Toute la vie m’assiège.

Une marchande d’œufs m’entretient de ses poules.
            Les yeux d’une servante
Font un ruisseau d’azur qui tremble et qui s’écoule.
            La dame qui s’évente

Possède un beau château. Cet homme est de Palette ;
            Cet autre, lourd et sombre,
Habite Beaurecueil dont la terre est muette.
            Si verte, voici l’ombre

Des platanes. Bientôt nous serons dans la ville.
            La fabrique de laine
S’aperçoit près d’un pont. Un moulin se profile
            Au bord d’une fontaine.

L’école des tambours résonne. La caserne
            A deux belles guérites.
La diligence est jaune… Un mur… Une lanterne…
            L’octroi… Le jour palpite