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LES SÉNÉGALAIS


Pressés sur le vaisseau dont les mâts étincellent
Et n’ayant abordé que pour d’autres départs,
Dans le port phocéen couvert de balancelles,
Les noirs Sénégalais étoilent leurs regards.

Leur visage est plaintif et leur chant nostalgique.
Une rose de sable effeuille dans leurs mains
Le brûlant souvenir des jours océaniques
Enchaînés d’un soleil qui jamais ne s’éteint.