Page:Sicard - Le Laurier Noir, 1917.djvu/106

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Nos songes s’enfuyant jusques en leurs brouillards,
Notre cœur n’éclatant que dans leur sacrifice,
À notre volonté comment faire une part ?
Les portes sont fermées du cirque et de la lice.
Nous sommes prisonniers du sang de leurs regards.

Mon amour, ils ont mis nos émois dans leurs luttes.
Nous nous battons en eux, et la soie du divan,
Sur laquelle nos cris à leurs cris sont en butte,
Est, dans la chambre close, une sorte de camp
Où leur ombre blessée toujours nous persécute.