Page:Sicard - Le Laurier Noir, 1917.djvu/110

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Le vin de Tivoli lui couronne la bouche.
Quelle bière du Rhin en chasserait le goût ?
Ô si du Quirinal, politique et farouche,
Il pouvait, de ses mains, enfoncer les verrous !

Penché sur son balcon, il jette sur la ville
Une pluie de mensonge et des orages d’or.
Il sourit à César dont les yeux immobiles
Dominent le Forum et l’écrasent encor.

Pourra-t-il repasser sur la route où Livie
Venait, dans les lauriers, rêver à ses amours ?
La Sybille est muette, et tragique sa vie.
Peut-être ce couchant est-il son dernier jour.