Page:Sicard - Le Laurier Noir, 1917.djvu/135

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Mène avec son troupeau des manades d’étoiles.
          Le temps est revenu
De l’amour. Il fait chaud dans les robes de toile.
          Les chemins sont vêtus

De ruches. Tout l’azur est constellé d’abeilles.
          Le vent sur Montmajour
Bat les cloches. Sous les mûriers et sous les treilles
          Résonnent, tour à tour,

Le pas des fiancés et le vol des palombes.
          Le dieu du Rhin s’est tu.
Entre les beaux cyprès les blés couvrent les tombes.
De trop se souvenir on ne se souvient plus.



En Lorraine et en Provence
1914-1917.