Page:Sicard - Le Laurier Noir, 1917.djvu/66

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          Des enfants à la mamelle
          Rit si fort que, dans la nuit,
          Se brisent sur les margelles
          Les amphores des vieux puits.

          La troisième est toujours ivre
          Et ses doigts de chat-huant
          Nattent ses cheveux de cuivre
          Alourdis de trop de sang.

          C’est le sabbat de la guerre,
          L’Empereur est courroucé.
          Sur les Vosges, les sorcières
          Recommencent à danser.

          Macbeth pince la guitare,
          La chouette hullule encor,
          Et Salomé joue aux barres
          Avec des têtes de morts.