Page:Sichel - Notes d'un bibeloteur au Japon, 1883.pdf/10

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quait ! La couche de poussière s’était épaissie, mais une fois nettoyées, les boîtes de laque apparaissaient magnifiques et très bien conservées. Quelle trouvaille ! Maintenant, il fallait chercher le propriétaire ; que de démarches ! que de questions ! Enfin, après quelques achats faits à propos, quelques pièces de monnaie distribuées adroitement, on finit par nous amener, le lendemain, un Japonais de grande taille, bien vêtu, d’une figure aimable qui, après des révérences multipliées, selon l’usage du pays, nous annonçait que les laques du bazar étaient sa propriété et qu’il s’en déferait avec plaisir. Un autre travail fut celui de le décider à formuler un prix. Enfin, après bien des tasses de thé absorbées, après bien des petites pipes fumées, nous étions acquéreurs des encriers au prix de « un dollar » chaque, les boîtes à médecines ne nous coûtaient qu’un demi-dollar et certes nous n’avions pas mar-