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beau travail rappelait les travaux italiens du XVIe siècle, il avait plutôt la forme persane que japonaise.

L’armure était formée de petites plaques, imitant les écailles de poisson, chacune d’elles incrustée d’argent, l’étoffe sur laquelle avaient été appliquées ces écailles, conservait encore quelques traces du riche dessin qui l’avait autrefois ornée, mais elle était en très mauvais état. J’achetai cette armure 1,275 francs, influencé sans doute par le racontar du marchand qui la faisait remonter à Taiko-Sama et m’affirmait qu’il l’avait achetée d’un membre de la famille de ce prince.

Avec cette pièce, j’acquis deux très beaux sabres, c’est-à-dire le sabre et le poignard. Les fourreaux en laque aventuriné d’or aux armes de Tokugawa, les gardes représentant sur chacudo des singes traînant un chapelet de crânes humains. Ces gardes ne portaient aucune