Page:Sichel - Notes d'un bibeloteur au Japon, 1883.pdf/75

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Hélas ! quel désappointement lorsqu’on en vint bientôt à ce chapitre. Le malheureux ramassait et par centaines des blocs de basalte de forme extraordinaire à chacun desquels il avait fait fabriquer par d’habiles ouvriers de très beaux socles en bois des Îles comme les chinois en donnent à leurs porcelaines de prix. Une belle vasque en bronze supportée par des vagues servait dans un coin, de jardinière et d’aquarium.

À tous les trois en même temps l’envie nous prît de l’acheter comme souvenir de notre visite et mon frère, espérant disposer le prince en notre faveur, lui offrit de prime abord une montre de voyage en bois avec initiales d’argent gravé que je lui avais donnée. Il l’accepta avec grand plaisir mais fut intraitable relativement à son bronze et, honteux, mourant de faim, nous dûmes nous retirer, absolument refaits par cet indigène.