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lot que notre ami P. de Saint-Victor nous avait acheté pour 500 francs, a produit à sa vente 6,000 francs. Des bibliophiles ou plutôt des bibliomanes se sont arraché à force d’enchères les éditions rares que nous n’avions pas su reconnaître.

C’est à Yedo, que nous avons été mis en rapport avec un japonais dans lequel il nous eût été difficile de deviner l’homme le plus érudit du Japon, celui que ses recherches, ses travaux suivis ont mis à même d’assigner à presque chaque objet, un nom de fabricant, une date de fabrication.

Il avait depuis peu quitté un petit commerce de produits naturels du pays et s’était mis en relations avec quelques ouvriers et artistes Japonais auxquels il avait commandé des bronzes. Un entre autres représentant un guerrier sortant du sein de la mer et tenant entre les mains une coupe dans laquelle venait boire, par des