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L’ANNÉE RÉPUBLICAINE.


Le cœur ne croit plus aux méchants,
L’âme aux bleus horizons s’élance.

Et la fleur qui vient de s’ouvrir,
Et l’aurore qui vient de naître,
Tout crie à l’amour : Ô grand Maître,
Fais-moi vivre & fais-moi mourir !

Le souvenir lassé s’oublie
En des rêves purs & charmants,
Et la langueur des flots dormants
Attendrit la mélancolie.

— Ainsi tu veux & tu voulus,
Amour, toi dont les printemps sèment
Le germe au cœur de ceux qui s’aiment
Et de ceux-là qui n’aimaient plus !