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L’ANNÉE RÉPUBLICAINE.


Sois le farouche accent de nos rébellions ;
Emporte nos fureurs dans ta fureur sacrée :
L’âme de sa tempête est par toi délivrée,
Et voici bien des jours qu’en vain nous t’appelions !

Ce soir, quand par milliers les tranquilles étoiles
De l’azur nuageux déchireront les voiles,
Un vent doux & subtil sur les blés passera ;
Et, tandis que courant devant l’aube irisée
Il changera la pluie en brillante rosée,
L’âme rassérénée à Dieu s’élèvera.