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Page:Siefert - L’Année républicaine, 1869.djvu/55

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PLUVIÔSE.


Le nuage s’éventre ainsi qu’un fruit trop mûr,
Mille ruisseaux boueux se traînent dans les rues,
Et la fange, coulant du toit, souille le mur.

Le sol est bossué de puantes verrues,
L’air vicié s’emplit d’exhalaisons d’égouts,
Ce fétide soupir des choses disparues.

Maintenant, carnaval d’horreurs & de dégoûts,
Fièvres & lâchetés vont à travers la ville
Des hôpitaux malsains aux cloaques jaloux.

Car Pluviôse règne & le dégel servile
À transformé pour lui le monde détrempé
En bouge, en ambulance, en prison basse & vile.