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II.
C’est horrible. La terre crie,
Ainsi qu’un pressoir trop chargé ;
Le cellier devient boucherie,
Et le vin en sang est changé.
Par les âmes des morts qui passent,
On dirait le ciel obscurci ;
Ces vents qui d’un frisson nous glacent,
Ont apporté leur râle ici.
Partout les villes bombardées
Fument dans la rougeur des soirs ;
Plaines, forêts sont débordées
De soldats blonds, de chasseurs noirs.
La cuve est pleine, elle est immense.
Le ferment bout avec fureur.
— Ne viendras-tu pas voir, ô France,
Les vendanges de l’empereur ?
20 août 1870.
III.
Vivat et Te Deum ! c’est le couronnement
De cet admirable édifice.