Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/23

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Je vis que le prêtre était content de moi. Le rôle de maître de maison, que je remplissais, l’amusait et ne le fâchait pas. Le vieillard distinguait en tout cela beaucoup d’enfantillage, mais il était fier et heureux de voir croître en moi le bon grain semé par ses mains. Il m’aimait beaucoup ; d’abord, dans ma jeunesse, il m’avait inspiré quelque crainte, mais à présent, que je commençais à grandir, il se soumettait peu à peu à mes volontés. Il aimait aussi Hania, et était prêt à tout faire pour améliorer son sort ; et mes propositions ne rencontrèrent aucune opposition de son côté. Madame d’Ives, essentiellement bonne, bien qu’un peu susceptible, entoura Hania de tous les soins possibles, et l’orpheline ne put se plaindre de manquer autour d’elle de cœurs aimants. Nos domestiques commencèrent aussi à la considérer autrement ; — non comme une égale, mais comme une jeune maîtresse. Les désirs du fils aîné, fût-il encore enfant, étaient