Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/258

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particulier toutes les paroles du vieux Mirza. Il paraît que Sélim avait complètement perdu la tête ; il pensait qu’à son arrivée à Khojéli, son père n’aurait rien de mieux à faire que de le bénir et de lui donner Hania.

Après sa conversation avec moi, non seulement Sélim avait vu la jeune fille, mais il l’avait engagée à fuir. Celle-ci, bien qu’elle ne comprît pas l’importance et les suites de cette équipée, s’y opposa instinctivement de toutes ses forces ; mais Sélim la circonvint par ses prières et par son amour ; en outre, il lui présenta cette fuite comme un simple voyage à Khojéli, après lequel ils seraient unis et à jamais heureux. Il lui assura qu’il la ramènerait lui-même comme sa fiancée, que mon père consentirait à tout, que j’y consentirais aussi, et que je me consolerais aisément avec Lola Oustchitska. Il lui dit qu’il sacrifierait tout pour elle, même sa vie, qu’il ne pourrait supporter