Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/63

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enfant, et je levai le collet de ma pelisse de peur que Mirza ne devinât ma tristesse.

Mais il me semblait que Mirza la remarquait très bien et n’était pas lui-même dans son assiette, ce qu’il voulait aussi me cacher.

Avant d’arriver à Khojéli, il me dit :

— Henri !

— Quoi ?

— Tu pleures ?

— Laisse-moi tranquille !

Et de nouveau régna le silence. Au bout d’une minute, Mirza reprit :

— Henri !

— Quoi ?

— Tu pleures ?

Je ne répondis rien. Mirza soudain se pencha et saisit une poignée de neige ; puis, soulevant ma coiffure, il me répandit la neige sur la tête, replaça le bonnet fourré et ajouta :

— Cela te calmera.