Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/80

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à l’Université » ; et vous serez des propres à rien, si vous ne trinquez amicalement et si vous laissez une seule goutte dans vos verres !

Nous rougîmes tous les deux. Sélim, bien que le plus ivre, revint à lui le premier.

— Pardonne-moi, dit-il tendrement ; je suis un imbécile.

Nous nous embrassâmes cordialement et vidâmes nos verres jusqu’au fond en l’honneur de l’Université.

Notre professeur entonna ensuite le Gaudeamus. Dehors, à travers les portes vitrées de notre cabinet, des têtes curieuses de marchands des environs commencèrent à regarder. Le jour tombait. Nous étions complètement ivres. Notre entrain atteignit son apogée, et peu à peu se mit ensuite à décliner. Le professeur, le premier, retomba dans la mélancolie et dit :

— Tout cela est parfait ; mais, si nous considérons les choses dans leur ensemble,