Page:Sigismond de Justh Le livre de la Pousta 1892.djvu/102

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
93
DAMNÉ.

— Depuis que je la voyais tenir la torche pour éclairer notre voûte tortueuse, je m’en remettais entièrement à elle, sachant bien que c’était la grâce de Dieu qui parlait par sa bouche.

— C’est aussi la grâce de Dieu qui parle en elle, grommela Misa Lövey, quand elle vous insulte si haut qu’on l’entend à deux cents pas jusque chez les Molnár ?

— Oui, c’est Dieu qui l’anime alors, car c’est pour mon bien qu’elle lave ma sale tête, répliqua Mihály Bús toujours souriant.

— Continuez, Bús, votre récit m’intéresse.

— Il est intéressant, monsieur, et instructif surtout. Hé ! vous autres, mon malheur devrait vous servir de leçon. Vous ne savez encore rien du bien et du