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Page:Sigismond de Justh Le livre de la Pousta 1892.djvu/146

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COQ ROUGE.

qui disait les plus beaux sermons, lui, enfin, qui était l’apôtre le plus zélé des croyants du village. Tous les autres l’observaient et s’efforçaient de suivre son exemple.

Il faisait beaucoup de bien. La jeune fille assise près de lui, par exemple, il l’avait recueillie toute petite des mains mêmes de sa mère, une pauvre veuve morte sur la paille en lui recommandant son enfant, à lui et au seigneur du village qui vivait en amitié avec ses paysans comme au temps jadis. C’est pourquoi, bien qu’elle se nommât Marcsa Iszlai, on n’appelait l’enfant que Zsiga, comme le jeune seigneur. Ce n’était pas un sobriquet. À l’école, à la mairie, à la ferme, on ne lui connaissait que ce nom-là ; peut-être ne la marierait-on pas sous un autre.

Aujourd’hui, Zsiga était une grande