Aller au contenu

Page:Sigismond de Justh Le livre de la Pousta 1892.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
140
LE LIVRE DE LA POUSTA.

qu’à mes côtés il n’a pu devenir un des nôtres ! Tout petit, je l’emmenais à la réunion le dimanche et le mercredi ; à peine la moustache lui venait-elle que je lui expliquais l’Écriture. Rien n’y a fait ; maintenant, il ne vient même plus de notre côté, il ne lit plus que les journaux…

— Vous l’avez mis trop tôt sur le bon chemin. Il n’était pas encore assez mûr pour comprendre vos paroles. Vous non plus, vous ne saviez pas dans votre jeunesse ce que c’est que « le sentier étroit ».

Le vieux ne l’écoutait pas, il déversait ce qu’il avait sur le cœur ; en ce moment le monde extérieur n’existait pas pour lui.

— Soldat, il ne l’a pas été non plus. Je rougis quand je songe qu’il est revenu du régiment. S’il ne croit pas, qu’il fasse au moins son service ; cela lui appren-