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LE LIVRE DE LA POUSTA.
dans la rue se mit à courir de toutes ses forces. Arrivée près du moulin à vent, elle s’arrêta sur le petit monticule. Elle aperçut Gyuri avançant à grands pas dans la direction de Kopog. Aussitôt elle reprit sa course affolée. Oui, elle voyait son ombre glisser là-bas parmi les maisons blanches ; maintenant il approchait de la tanya de Zalaï, le riche terrien toujours en mal avec les socialistes. Qu’allait-il faire là ? Elle accéléra encore ses pas.
Elle l’atteignit juste au moment où il tournait près de la grande meule de paille.
— Arrête ! lui cria-t-elle hors d’haleine.
Gyuri, en l’apercevant, fut terrifié ; il hésita un moment, poussa un cri et grimpa rapidement sur l’échelle adossée à la meule.