Page:Sigismond de Justh Le livre de la Pousta 1892.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
11
AU RETOUR.

Que c’est bizarre ! Il me semble que mon vis-à-vis me connaît jusqu’au foie… et il ignore jusqu’à l’alpha de ma vie…

Puis, voilà qu’un autre danger, plus grand encore, se présente. Je ne veux pas le voir ; il me fausse les traits, le souvenir de mon Lajos…

Non, je ne veux pas le voir !

Le train, indifférent, avance avec une rapidité insensée… je voudrais partir, me sauver. — Mais comment ? où me réfugier ?

Mon compagnon de voyage (comment se douterait-il de ce que je ressens) croit que je regrette déjà d’être venu ; il veut m’amuser. Je vois que c’est un garçon grave, mais combien différent de Lajos ! Je sens, je comprends qu’il ne peut rien, absolument rien pour moi.

Comment causer avec lui ? Si je lui