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Page:Sigismond de Justh Le livre de la Pousta 1892.djvu/239

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LE LIVRE DE LA POUSTA.

Quand ils se rejoignirent, l’aube blanchissait à peine. La lune s’était retirée, mais le soleil ne se levait pas encore.

Guba voulut que l’une des jeunes filles s’assit près de lui. Aucune d’elles ne s’y prêta. Puisqu’il jouait uniformément avec toutes les trois, qu’il choisisse lui-même. Elles ne remueraient pas le bout du petit doigt pour lui.

Guba dut se décider à s’asseoir seul sur la botte de foin, tandis que Julcsa, Mari et Franczi restèrent debout, appuyées contre l’un des côtés de la charrette.

En avant ! D’un coup de fouet, il enleva ses trois petits chevaux, qui partirent au galop dans la fraîcheur de l’air.

Guba chantait, accompagné par les jeunes filles. Leurs voix faisaient vibrer l’immensité au réveil. Quand ils traversèrent Orosháza, la ville dormait encore.