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Page:Sigismond de Justh Le livre de la Pousta 1892.djvu/30

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AU RETOUR.

face, l’orchestre de tsiganes que leur vie nomade a amenés là.

Je les écoute.

Maga magyar ! (Vous êtes Hongrois !) s’exclame soudain la cabaretière : je le vois à votre manière d’écouter la musique.

— Vous l’avez deviné.

— Comment venez-vous par ici, dans ce pays auquel le bon Dieu a tourné le dos ? Comme on est mieux chez nous qu’au milieu de tous ces Serbes et de tous ces Turcs !

— Vous dites vrai, on est mieux chez nous… répondis-je. Les paroles de cette femme, la force de cette musique se confondaient, se complétaient et me devenaient insupportables. Oh ! oui, partir, partir…

— Je suis de Kecskemét, continua mon