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LA POUSTA.

l’hiver. Que feriez-vous s’il vous arrivait quelque malheur ?

— Dieu nous viendrait en aide !

— À quand le prochain enfant ? M’inviterez-vous comme compère ?

— Oui !

Elle me regarde sans embarras ni sourire. Elle parle gravement de ce qu’elle sent être grave, plus grave que tout au monde.

Je m’éloigne… mais, de loin, je ne puis m’empêcher de me retourner. Elle est toujours assise devant sa porte, allaitant le nourrisson qu’elle tient sur son bras, caressant de sa main libre la tête de son aîné. Les yeux perdus dans le vague, peut-être fredonne-t-elle quelque vieille chanson !

Derrière elle la pousta.

Le tableau est sublime ; sublime est le cadre.