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LA POUSTA.

tanyas du voisinage se rassemblèrent autour de la maison mortuaire. Chacun avait quitté son travail pour venir rendre les derniers honneurs aux trépassés.

Des groupes se forment, mais la foule est silencieuse. Près du fossé, quelques vieux paysans, en costume de drap noir, le costume des grandes occasions, baissent la tête. Peut-être songent-ils que dans peu d’années le couvercle du cercueil se refermera sur leurs cheveux blancs !

À droite de la porte se tiennent les jeunes gars en gatyas[1] et en chemises de lin blanc, le chapeau orné de « cheveux de l’orpheline[2] ». Leurs bras vigoureux,

  1. Ample caleçon qui retombe jusqu’aux mollets et se termine en franges.
  2. Herbes longues des steppes, assez semblables à une chevelure.