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LE LIVRE DE LA POUSTA.

lumière avec parcimonie. On ne distingue bientôt plus que le serpentement de plusieurs groupes : d’abord la longue procession des femmes pleurantes, ensuite plusieurs points noirs détachés : les quatre cercueils et l’ombre du pasteur, enfin les vieux, en masse compacte, ferment la marche.

Puis, le soleil se retire aussi, tout se confond avec l’obscurité, il ne reste plus qu’un fil à peine perceptible, puis un point, puis rien. Toutes les lignes en relief sur la steppe s’effacent. Il ne reste plus qu’une vaste surface grise sous la coupole du ciel.

La terre maternelle se couvre d’un voile sombre qui envahit l’immensité de toutes parts.

Au firmament apparaît le croissant pâle de la lune, puis des myriades d’étoi-