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LA CONVERSION DE ZSUZSI ZANA.

se dandinant avec coquetterie, sans même remarquer les larmes de la jeune épousée.

Depuis Adam revint chez elle au moins deux fois l’an.

D’abord, il frappait à la porte, menaçait de l’enfoncer avec sa hache, pour arriver à elle. Plus tard, il se pendait au loquet et la suppliait de le laisser entrer.

Mais Zsuzsi continuait de danser avec le sergent de gendarmerie ou un autre et ne lui répondait même pas.

Elle ne voulait pas le partager. Elle ne s’accommodait pas du double jeu. Les autres hommes ne lui servaient qu’à oublier celui-là. Elle recevait chez elle le premier venu, dansait à ses côtés, prodiguait ses bras, sa bouche, ses yeux, ses sourires ; seul son cœur battait toujours pour lui.

Et ainsi elle dansa, chanta durant les plus belles de ses années.