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LA CONVERSION DE ZSUZSI ZANA.

bustes, se voit déjà pleine de bleus, les membres meurtris, tombant voluptueusement dans ses bras, baisant la main qui la frappe, le pied qu’il lève sur elle.

Mais le voilà, elle entend son pas. Elle le connaît si bien ! que de fois elle l’avait guetté quand il rentrait chaque soir de la pousta ! Si l’amant d’occasion qu’elle pressait sur son sein chantait à ce moment-là, elle le faisait taire pour ne rien perdre du bruit de ces pas chéris ; si elle était couchée, elle se dressait sur son séant au milieu des édredons moelleux, retenant son haleine pendant qu’il passait devant la maison. Maintenant il referme la porte de la cour. Maintenant, maintenant, il arrive sur le seuil.

La porte s’ouvre… Zsuzsi se lève,