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LA CONVERSION DE ZSUZSI ZANA.

— Alors, Dieu soit avec toi, Zsuzsi.

— Il va pleuvoir, compère, il fait nuit. Faut-il vous éclairer ?

— Merci bien… Je connais le chemin.

— Dieu vous bénisse !

— Bien le bonsoir !

Et il partit.

Zsuzsi, sur le seuil de la porte, écoutait ses pas s’éloigner. Elle sentait, comme si avec ce bruit la vie s’en allait d’elle.

Le lendemain, on la vit en robe noire sur la porte de la csarda. Pour la première fois de sa vie, elle demandait des comptes au porcher et se chamaillait avec le pasteur d’oies.

Depuis ce jour, elle se fait appeler « la mère Zsuzsi ». Elle a fermé la csárda, vendu son vin, pris à son service des valets d’écurie. Tous les mercredis et les