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DE DELACROIX AU NÉO-IMPRESSIONNISME

la passion féconde de la lumière, de la couleur et de l’harmonie.

En tout cas, ils n’auront pas refait ce qui avait été fait déjà ; ils auront eu le périlleux honneur de produire un mode nouveau, d’exprimer un idéal personnel. Ils pourront évoluer, mais toujours sur les bases de la pureté et du contraste dont ils ont trop bien compris l’importance et le charme pour y jamais renoncer. Peu à peu débarrassée des entraves du début, la division, qui leur a permis d’exprimer leurs rêves de couleur, s’assouplit et se développe, promettant encore de plus fécondes ressources.

Et si parmi eux ne se manifeste pas déjà l’artiste qui, par son génie, saura imposer cette technique, ils auront du moins servi à lui simplifier la tâche. Ce coloriste triomphateur n’a plus qu’à paraître : on lui a préparé sa palette.

1899. Paris, Saint-Tropez.