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DE DELACROIX AU NÉO-IMPRESSIONNISME

2o La séparation des divers éléments (couleur locale, couleur d’éclairage, leurs réactions, etc.) ;

3o L’équilibre de ces éléments et leur proportion (selon les lois du contraste, de la dégradation et de l’irradiation) ;

4o Le choix d’une touche proportionnée à la dimension du tableau.

La méthode formulée en ces quatre paragraphes régira donc la couleur pour les néo-impressionnistes, dont la plupart appliqueront en outre les lois plus mystérieuses qui disciplinent les lignes et les directions, et en assurent l’harmonie et la belle ordonnance.

Ainsi renseigné sur la ligne et sur la couleur, le peintre déterminera à coup sûr la composition linéaire et chromatique de son tableau, dont les dominantes de direction, de ton et de teinte seront appropriées au sujet qu’il veut traiter.

2. Avant d’aller plus loin, invoquons l’autorité du génie haut et clair d’Eugène Delacroix : les règles de couleur, de ligne et de composition que nous venons d’énoncer et qui résument la division, ont été promulguées par le grand peintre.

Nous allons reprendre une à une toutes les parties de

    précisons que nous entendons par teinte la qualité d’une couleur, et par ton le degré de saturation ou de luminosité d’une teinte. La dégradation d’une couleur vers une autre créera une série de teintes intermédiaires, et le dégradé d’une de ces teintes vers le clair où le foncé passera par une succession de tons.