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portance qu’il attachait au rôle de la ligne, pour qu’ils aient négligé d’assurer à l’harmonie de leurs couleurs le bénéfice d’un arrangement rythmique et d’un balancement mesuré :

« L’influence des lignes principales est immense dans une composition. »

« Un bon arrangement de lignes et de couleurs : autant dire arabesque. »

« En tout objet, la première chose à saisir pour le rendre avec le dessin, c’est le contraste des lignes principales. »

« Admirable balancement des lignes dans Raphaël. »

« Une ligne toute seule n’a pas de signification ; il en faut une seconde pour lui donner de l’expression. Grande loi : une note seule — musique… »

« La composition offre à peu près la disposition d’une croix de Saint-André… »

« Si, à une composition déjà intéressante par le sujet, vous ajoutez une disposition de lignes qui augmente l’impression… »

« La ligne droite n’est nulle part dans la nature. »

« Jamais de parallèles dans la nature, soit droites, soit courbes. »

« Il y a des lignes qui sont des monstres : la droite, la serpentine régulière et surtout deux parallèles. »

11. Sa composition linéaire une fois déterminée, le néo-impressionniste songera à la compléter par une combinaison de directions et de couleurs appropriées au sujet, à sa conception, dont les dominantes varieront selon qu’il veut exprimer la joie, le calme, la tristesse, ou les sensations intermédiaires.

Se préoccupant ainsi de l’effet moral des lignes et des