Ce sont elles dont les écrits sont les plus remarquables tant par leur érudition que par leur multitude. Malheureusement, ils s’amoncellent chaque jour dans un désordre tellement chaotique, que certains, et des meilleurs, tombent déjà dans l’oubli.
Désireux de tirer la bibliographie wagnérienne française de ce funeste chaos, j’ai consigné, il y a plusieurs années, les volumes des premiers admirateurs du Maître — intrépides et glorieux — puis, je me suis appliqué à prendre sur des fiches, au fur et à mesure de leur parution, la description des ouvrages qu’il ne m’a pas été loisible de me procurer.
Considérables sont aujourd’hui ces fiches. Devant leur nombre, j’ai songé à les colliger en un opuscule, après avoir, au préalable, scrupuleusement vérifié leur contenu à des sources certaines.
Ces sources mêmes sont innombrables. À toutes, j’ai quelque peu puisé. Mais il importe de n’indiquer ici que les plus abondantes.
Ce sont d’abord le Catalogue général de la Librairie française, rédigé par Otto Lorenz — 1840-1890 — avec sa continuation : le Catalogue annuel de la Librairie française, rédigé par D. Jordell — 1893-1898 — , puis le Polybiblion, revue bibliographique universelle ; le Journal général de l’Imprimerie et de la Librairie ; enfin la Bücherschau des Bayreuther Blætter, et le Katalog einer R. Wagner-Bibliothek, l’œuvre herculéenne et précieuse, mais absconse et par trop incomplète du regretté Nicolas Oesterlein.
Cet opuscule s’adresse non seulement aux bibliophiles, bibliopoles et wagnérolâtres français, mais encore à tous les artistes qui, journellement, communient par leur sincère admiration du Génie et boivent « à sa conviviale fontaine ». Grâce à cette littérature, pour employer l’expression, allemande, ils connaîtront la fortune certaine et exacte du Wagnérisme actuel. Ils éviteront d’importunes répétitions, d’importantes omissions. Ils ne se contenteront plus de ressasser d’éternels parangons. Ces parangons, ils les élixiront, et, à leur tour, dans de parfaits ouvrages, se manifesteront originaux.