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Contes grassouillets.

enfin un semblant d’occasion lui apparut juste au moment où, pour en finir avec les plaisanteries de Blanc-Piton, il s’était résolu à brusquer les choses et à les pousser à l’extrême. Il avait vu apporter un bain, puis sortir successivement M. Ernesti et la camériste de sa femme. Une seule personne devait donc se trouver dans l’appartement et c’était précisément celle dont il recherchait la compagnie. Il dissimula son pliant et son carton derrière un massif et, toute honte perdue, s’élança à l’aventure dans l’escalier. Il savait que le ménage occupait le second.

III

La bonne avait justement laissé la porte entr’ouverte. Il se glissa dans le vestibule, et suivant son chemin aux gouttes d’eau répandues sur le parquet par les gens qui avaient monté le bain, s’en fut droit au cabinet de