Aller au contenu

Page:Silvestre - Contes grassouillets, 1883.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
76
Contes grassouillets.

III

Malgré ses protestations, M. Godille et son acolyte l’entraînèrent jusqu’à la porte. Un fiacre passait. Ils l’arrêtèrent et fourrèrent Barnabé dedans, le cocher croyant avoir affaire à quelque fou rattrapé par ses gardiens. Au poste, l’étonnement ne fut pas moindre. Pour épargner la pudeur publique, on maintint le captif dans la voiture. Les sergents de ville se firent beaucoup de bon sang à lui taper sur les fesses pour le faire tenir tranquille. Cependant M. Godille exhiba l’autorisation qu’il avait obtenue de M. le juge d’instruction à l’effet de requérir M. le commissaire de police pour faire pincer sa femme. M. le commissaire de police était justement là. Il grimpa dans la voiture et s’assit sans façon sur les genoux de Barnabé. Et, fouette cocher ! L’odieux drôle qui avait aidé M. Godille à s’emparer de l’in-