Page:Silvestre - Histoires belles et honnestes, 1883.djvu/148

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Monsieur, vous vous êtes conduit hier soir comme un polisson avec une femme digne de tous les respects. » J’ai compris tout de suite qu’il avait vu hier, au théâtre, mes familiarités avec la dame dont je t’ai parlé et qui est probablement sa maîtresse.

- Eh bien, que lui as-tu répondu ?

- Ceci tout simplement : « Monsieur, je suis désolé de vous avoir été désagréable, mais je n’ai fait que répondre aux avances qui m’ont été faites. » Vlan !

- Alors ?

- Alors, il a paru démesurément surpris : - « Vous me jurez votre parole d’honneur, monsieur, a-t-il continué, que vous avez été, de la part de cette personne, l’objet d’agaceries non équivoques ? - Je vous en donne ma parole d’honneur, ai-je dit sans hésiter, et je la contraindrai bien à vous le dire elle-même. - Il suffit ! » a-t-il repris et il s’est écrié en se portant les mains au front : « Ah ! les femmes ! »

- Et puis ?

- Et puis il s’est remis en colère :

- « C’est égal, monsieur, on ne se comporte pas comme ça dans une ville où l’on est reçu