Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/36

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À UN POÈTE


 
QUAND la patrie était comme l’herbe fauchée
Sous les pieds et la dent féroce du vainqueur.
Poète, j’ai pleuré du profond de mon cœur
Et sa splendeur éteinte et sa gloire couchée.

Devant les morts sacrés dont elle était jonchée,
J’ai dit mon désespoir, ma haine, ma rancœur
Et j’ai mêlé ma voix au lamentable chœur
Dont la pitié s’était vers sa douleur penchée.