Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/40

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ORAGE


 
COMME un cavalier noir sur sa route de feu,
De la croupe des monts soulevant des buées,
L’orage à l’horizon fouettant le ciel bleu,
Éperonne d’éclairs la fuite des nuées.

Il galope, sinistre, écrasant son chemin,
Dans l’air épouvanté roulant un bruit d’armure
Et, secouant la Mort aux ombres de sa main,
Des souffles de la Nuit déchaîne le murmure.